La potentialité en acte

Abstract

En la práctica de Oulipo, el concepto de potencialidad juega un papel central. Pero ¿qué es exactamente el potencial literario? “El potencial es este que todavía no existe”, dice Queneau, pero también es, para Oulipo, una propiedad que poseen ciertos textos existentes que mantienen relaciones privilegiado con la literatura por venir. Jacques Roubaud distingue entre dos tipos de potencialidad: “predispuesta” y “en acción”, residiendo la primera en una restricción, la segunda en un texto, que puede desencadenar una serie de variaciones o mutaciones de la restricción según la cual está escrita. Si de! uno u otro tipo, los oulipianos ven en la “fertilidad”, la capacidad generativa, una medida del grado de potencialidad de una restricción o de un texto. Algunas propuestas puramente formales han resultado muy fructíferas (S+7, queninas y noninas), pero en los casos más llamativos de la potencialidad en actuar, es con un texto que comienza el proceso: Ejercicios de estilo, moralidad primaria/, lo recuerdo, el viaje de invierno. Estos cuatro textos tienen algunos rasgos comunes: son más adaptaciones que innovaciones radicales; ellos invitar a otros escritores a darle seguimiento o provocar respuestas (a veces a través de un apéndice paratextual); y no se rigen por fuertes restricciones formales. Es posible que las formas y restricciones de los oulipianos más productivos no sean los más complejos ni los más Interesante desde el punto de vista matemático.

The concept of potentiality plays a central role in the practice of the Oulipo. But what exactly is literary potentiality? "The potential is that which does not yet exist", says Queneau, but for the Oulipo it is also a property of existing texts that have a privileged relationship with the literature of the future. Jacques Roubaud distinguishes between two kinds of potentiality: "predisposed" and "in actuality", the first residing in a constraint, the second in a text that may initiate a series of variations or mutations of the constraint according to which it was written. The Oulipians regard "fecundity" or generative capacity as a measure of the potentiality (whether "predisposed" or "in actuality") of a constraint or text. Certain purely formai proposais have tumed out to be very productive (N+7, quenines and nonines), but in the most spectacular cases ofpotentiality in actuality, the process began with a text: Exercises in Style and Elementary Morality 1 by Raymond Queneau, / Remember and The Winter Journey by Georges Perec. These four texts have some common characteristics: they are adaptations more than radical innovations; they invite other writers to continue them or provoke responses (sometimes via a paratextual appendage), and they are not govemed by tight formai constraints. It may be the case that the most productive Ou li pian forms and constraints are not the most complex or the most interesting from a mathematical point ofview.

Dans la pratique de !'Oulipo, le concept de la potentialité joue un rôle central. Mais qu'est-ce que la potentialité littéraire, au juste?« Le potentiel, c'est ce qui n'existe pas encore », dit Queneau, mais c'est aussi, pour !'Oulipo, une propriété que possèdent certains textes existants qui entretiennent des rapports privilégiés avec la littérature à venir. Jacques Roubaud distingue entre deux types de potentialité : « prédisposée » et « en acte », le premier résidant dans une contrainte, le deuxième dans un texte qui peut déclencher une série de variations ou mutations de la contrainte selon laquelle il est écrit. Qu'il s'agisse de! 'un ou de l'autre type, les Oulipiens voient dans la« fécondité», la capacité génératrice, une mesure du degré de potentialité d'une contrainte ou d'un texte. Certaines propositions purement formelles se sont avérées très fécondes (S+7, quenines et nonines), mais dans les cas les plus éclatants de la potentialité en acte, c'est par un texte que le processus démarre : Exercices de style, Morale élémentaire/, Je me souviens, Le Voyage d'hiver. Ces quatre textes ont quelques traits communs : ce sont plus des adaptations que des innovations radicales ; ils invitent d'autres écrivains à y apporter des suites ou provoquent des réponses (parfois par le biais d'un appendice paratextuel) ; et ils ne sont pas régis par de fortes contraintes formelles. Il se peut que les formes et les contraintes oulipiennes les plus productives ne soient pas les plus complexes ni les plus intéressantes du point de vue mathématique.