Des écritures en paralléle: le cas de la notation chez Roland Barthes et Georges Perec

Abstract

Roland Barthes y Georges Perec desarrollaron, en los años 1970, un estilo de “notación”, para usar el término barthesiano. Es decir, un escritura fragmentaria, que registra notas tomadas por el sujeto en el acto, y que resultan de la observación de la realidad. Si la notación se actualiza en formularios. muy diferentes en ambos (haiku principalmente en Barthes, la escritura de los “infraordinarios” en Perec), este doble proyecto parece singular en estos años en los que no está de moda este tipo de experimentos. Sin embargo, está dirigido por dos autores que se conocían y (a veces) se leían, de modo que el se plantea la cuestión de posibles resonancias entre sus textos. Destacamos en este artículo tanto los desfases como las proximidades entre sus obras. La puesta en paralelo de las dos poéticas permitiendo menos al final concluir la influencia de uno sobre otro que arrojar luz sobre la especificidad de cada uno.

In the seventies, Roland Barthes and Georges Perec both seek to develop what Barthes calls « la notation ». Meaning, a fragmentary writing, an attempt to put into writing the notes that result from the subject's observation of everyday life. This « notation » takes on very different forms in Perec's and Barthes' work: for the latter, it deals with his considerations about the haïku, for the former it is linked to his project ofwriting what he calls the "infra-ordinary". Their project appears to be quite unique in these years, when such literary attempts were not at ail into fashion. Perec and Barthes knew each other and sometimes read each other 's books. So that one can ask oneself whether their texts cou Id echo each other. This paper puts the emphasis on the convergences as well as on the divergencies between their texts about« notation». One cannot conclude on the actual influence they could have had on each other, but the comparison helps to shed new light on the poetics each of them develops.

Roland Barthes et Georges Perec développent tous deux, dans les années 1970, un style de la « notation », pour reprendre le terme barthésien. À savoir, une écriture fragmentaire, qui consigne des notes prises par le sujet sur le vif, et qui résultent de l'observation du réel. Si la notation s'actualise dans des formes très différentes chez l'un et l'autre (le haïku essentiellement chez Barthes, l'écriture del'« infra-ordinaire» chez Perec), ce double projet paraît singulier en ces années où la mode n'est pas à de telles expérimentations. Or, il est mené par deux auteurs qui se connaissaient, et se sont (parfois) lus, de sorte que la question se pose de possibles résonances entre leurs textes. On souligne dans cet article autant les écarts que les proximités entre leurs oeuvres. La mise en parallèle des deux poétiques permettant moins au final de conclure à l'influence de l'une sur l'autre que d'éclairer la spécificité de chacune.